Le printemps est arrivé, mais vous avez toujours les yeux secs

Les yeux secs font malheureusement partie de la réalité de nombreuses personnes. Les changements saisonniers, comme les grands vents, les températures froides et les faibles taux d’humidité, peuvent freiner la production lacrymale et ainsi mener à de la sécheresse et de l’inconfort dans la région des yeux.

Avec l’arrivée imminente du printemps (et la hausse du mercure), vous auriez cru que vos symptômes de sécheresse oculaire allaient enfin commencer à se dissiper. Or, ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde. En fait, pour beaucoup, les symptômes de sécheresse oculaire connaissent une recrudescence au printemps, période qui coïncide avec la saison des allergies. Les yeux sont doublement irrités, mais, bonne nouvelle, il existe de nombreux moyens de prévenir les symptômes.

Avant faire le tour des solutions, il est important de savoir distinguer la sécheresse oculaire des allergies saisonnières et de comprendre comment ces deux conditions peuvent parfois se chevaucher.

Syndrome de sécheresse oculaire

Comme son nom l’indique, le syndrome de sécheresse oculaire désigne une incapacité des yeux à produire des larmes de qualité pour demeurer hydratés, ce qui cause des sensations de picotement ou de brûlure, de la rougeur, une vision floue et des démangeaisons, entre autres symptômes. Et, oui, le larmoiement en fait aussi partie.

En gros, nos yeux sont constamment humectés par un liquide complexe composé de trois éléments principaux. Ensemble, ils forment un film lacrymal qui garde nos yeux confortablement hydratés et en santé de jour comme de nuit. Tandis que la couche aqueuse fournit l’hydratation, la couche huileuse externe prévient l’évaporation et la couche muqueuse assure une distribution égale des larmes. Chaque élément occupe une fonction cruciale, et ils travaillent les uns avec les autres.

Si une seule de ces couches ne remplit pas bien son rôle, elle peut dérégler le système tout entier et entraîner de la sécheresse oculaire. Même si les changements saisonniers peuvent rendre les yeux secs (le temps froid peut entraîner des symptômes de sécheresse oculaire ou les aggraver), d’autres causes fréquentes sont notamment des conditions médicales (telle que l’arthrite rhumatoïde) ou une dysfonction des glandes de Meibomius (glandes sébacées aux extrémités des paupières), qui ne produisent alors pas suffisamment de sébum ou en sécrètent un de mauvaise qualité.

Une personne risque davantage d’avoir les yeux secs si elle passe beaucoup de temps à travailler devant un écran ou à l’extérieur ou si elle prend certains médicaments, dont des antihistaminiques, des pilules contre l’hypertension artérielle (diurétiques) et des suppléments thyroïdiens. De plus, les femmes sont plus susceptibles que les hommes de souffrir de sécheresse oculaire, surtout après la ménopause.

Conjonctivite allergique

Même si le début du printemps signifie que la neige commence à disparaître et que le soleil est enfin de plus en plus présent, il annonce aussi que le pire de la saison des allergies approche, laquelle touche un Canadien sur six.

La conjonctivite allergique (réaction allergique des yeux) et la sécheresse oculaire ont beaucoup de points en commun. D’abord, elles provoquent bien des symptômes identiques, dont de l’irritation, un larmoiement et des rougeurs. Des démangeaisons peuvent être présentes dans les deux cas, mais elles sont généralement plus prononcées avec les allergies.

Même si les symptômes se ressemblent, leurs causes sous-jacentes sont totalement différentes. D’un côté, la sécheresse oculaire peut survenir pour une foule de raisons, dont les médicaments ou le fait d’être une femme, et de l’autre, la conjonctivite allergique se produit lorsqu’une personne est exposée à un allergène ou à un groupe d’allergènes, ce qui pousse le système immunitaire à sécréter de l’histamine et provoque de l’enflure et de l’inflammation.

Quand il est question d’allergies saisonnières, ce sont souvent les yeux qui souffrent le plus. La conjonctivite allergique désigne l’inflammation de la conjonctive, tissu recouvrant l’intérieur des paupières et la sclère (blanc de l’œil). Cette irritation est causée par des allergènes, dont le pollen, la poussière et les moisissures, de même que l’herbe et d’autres particules en suspension dans l’air qui apparaissent typiquement au printemps.

Dans tous les cas, il est très difficile de faire la différence entre les allergies et la sécheresse oculaire. Si vous avez des symptômes, il est important de prendre rendez-vous pour un examen de la vue complet afin que votre optométriste examine vos tissus oculaires et détermine la cause de l’irritation et de l’inflammation. Il pourra ensuite vous aider à traiter adéquatement le problème.

Le chevauchement entre les allergies et la sécheresse oculaire

Même si la sécheresse oculaire et la conjonctivite allergique sont deux affections fondamentalement différentes aux causes sous-jacentes bien distinctes, on peut en être atteint simultanément. En fait, les allergies peuvent même aggraver la sécheresse oculaire, et vice versa.

Les allergies chroniques peuvent provoquer des changements dans les tissus des glandes et ainsi perturber la production lacrymale. De plus, des études ont démontré que les allergènes comme le pollen peuvent exacerber les symptômes de sécheresse oculaire existants et que la prise de médicaments contre les allergies (plus précisément les antihistaminiques) peut également freiner la production de larmes et donc rendre les yeux secs.

Par ailleurs, une inflammation de type allergique peut elle aussi être à l’origine d’une sécheresse oculaire. Les deux affections sont intimement liées, notamment par rapport à la période de l’année où elles affectent le plus couramment les gens.

Les symptômes de sécheresse oculaire et d’allergies ont tendance à atteindre leur pic sensiblement au même moment : en avril.

Le chevauchement entre les allergies et la sécheresse oculaire

Il existe heureusement plusieurs moyens d’atténuer les symptômes causés par la sécheresse oculaire et les allergies saisonnières. Cependant, avant de commencer à chercher des solutions, assurez-vous d’en discuter avec votre optométriste.

Dans les deux cas, des médicaments, dont les larmes artificielles et les antihistaminiques, sont facilement accessibles et peuvent aider à réduire l’inflammation et l’inconfort. Il peut être également utile d’appliquer des compresses d’eau chaude, de porter moins souvent vos verres de contact, de vous protéger du soleil et du vent à l’aide de lunettes de soleil et de prendre régulièrement des pauses des écrans.

Au bout du compte, la seule vraie façon de déterminer ce qui cause votre inconfort est de consulter un professionnel. Il sera en mesure de vous offrir les meilleurs conseils pour vous aider à aller mieux. Prenez rendez-vous pour un examen de la vue complet dans une clinique Visique près de chez vous!

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